Conférence internationale FITA “Financing Investment and Trade in Africa"

 

La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a sponsorisé la première édition de la conférence internationale FITA « Financing Investment and Trade in Africa » organisée par la TABC (Tunisia-Africa Business Council), le 06 et le 07 février 2018 à Gammarth.
 
Très attendue par les différents acteurs souhaitant se développer en Afrique, cette conférence a réuni plusieurs délégations africaines provenant de la Guinée-Conakry, du Mali, du Burkina Faso, du Sénégal, du Niger, du Bénin et du Soudan afin de développer les relations et les échanges commerciaux avec la Tunisie et de présenter les différents instruments de financements pour l’investissement sur le continent Africain.
Les mots d’ouverture ont été donnés par M. Omar El Béhi, Ministre du Commerce, M. Bassem Loukil, Président de la TABC et M. Anis Jaziri, Secrétaire Général de la TABC. Au programme, une conférence plénière intitulée « Les perspectives de développement des investissements en Afrique et les opportunités pour les investisseurs tunisiens » modérée par M. Jaloul Ayed, Président d’honneur de la TABC et ancien Ministre des Finances. 
Ensuite, un premier panel intitulé « Quelles politiques publiques pour soutenir l’investissement, la croissance et les échanges commerciaux interafricains ? » et présidée par M. Zied Laadhari, Ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale.
 
Le deuxième panel est intitulé « Les assurances et les fonds de garantie : mécanisme et mode d’emploi » présidée par M. Abdelmajid Hfaiedh.
Des sessions d’informations par pays ont été également prévues « Opportunités d’investissement et d’affaires en Afrique » : Burkina Faso, Djibouti, Guinée-Conakry, Sénégal.
Au programme de la journée du 07 février, un troisième panel intitulé « Le financement du commerce en Afrique, les échanges commerciaux en Afrique : Réalités et Perspectives, les politiques de soutien au commerce intracontinental en Afrique, les différents outils et instruments de financement du commerce de Tunisie vers l’Afrique ».
Par la suite des rencontres Business to institution ont été mis en place suivie d’un quatrième panel intitulé « Les contraintes de la réglementation de changes Tunisiennes : constat et solutions pour booster le financement des opérations en Afrique » et finalement un cinquième panel intitulé « Approche et financement des PPP en Afrique ».
 
Ainsi, cette conférence a pu aborder les sujets les plus importants à traiter afin que la Tunisie puisse commencer à s’introduire petit à petit sur le continent africain et essayer de rattraper son retard par rapport à d’autres pays qui ont pu même développer des réseaux bancaires. Il est devenu impératif de créer des relations stratégiques avec les partenaires africains et trouver des solutions immédiates afin d’aider et d’orienter les investisseurs tunisien sur des instruments de financements pour pouvoir se développer en Afrique.
 
M. Omar Béhi, Ministre du Commerce a précisé que plusieurs défis sont à relever, les principales entraves au développement des échanges avec les pays de l’Afrique subsaharienne sont notamment la rigidité administrative, l’infrastructure de transport et de logistique, le manque d’information sur les marchés outre la difficulté d’accès au financement.
 
Parmi les freins au développement des échanges intercontinentaux pour les opérateurs économiques, M. Bassem Loukil, Président de la TABC a évoqué les difficultés liées au transport aérien et maritime, la réglementation des changes particulière et handicapante et surtout l’absence de banques tunisiennes solidement implantées sur le continent, capables d’accompagner les opérateurs tunisiens. Il a déclaré : «Nous essayerons pendant ces 2 jours de faire naître rapidement un processus de consolidation de l’accès au financement et de proposer d’autres alternatives avec des institutions panafricaines dont la raison d’être est de financer ces échanges entre les différents pays de notre continent». Il a également affirmé : «L’investissement est le plus grand moteur économique qui soit. L’Afrique a les ressources, les talents, les travailleurs. Mais le train du commerce africain a besoin d’une locomotive. Cessons de subir la mondialisation, cessons de nous soumettre aux conditions imposées par d’autres. C’est pour cela que nous sommes réunis ici aujourd’hui, décideurs, gouvernants et acteurs de l’économie africaine, dans un espace d’échange et de rapprochement, pour faire exister l’Afrique comme relais de croissance, de développement et de succès. Le monde entier s’accorde à dire que l’Afrique c’est l’avenir. C’est donc à nous Africains de bâtir cet avenir, et de relever ses défis, pour l’intérêt suprême de nos peuples, de notre jeunesse et de notre continent».