Conférence Financement du Développement Régional

 

Dr Boutheina Ben Yaghlane, Directrice Générale de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) a intervenu lors de la conférence-Débat « Financement du développement régional, quelles perspectives pour la Tunisie ? » organisée par l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques et Commerciales de Tunis (ESSECT), l’Unité de recherche « Développement Financier et Innovation » ( DEFI) et l’Association pour la Réflexion sur le Développement Economique et Social (ARDES) en partenariat avec le CIPE et le KFW, le 20 Février 2018.
 
L’ouverture officielle et les mots de bienvenue ont été donnés par le directeur de l’ESSECT M. Samir Driss et la modération a été faite par M. Ghazi Boulila, Professeur à l’ESSECT.
M. Ali Ayadi (CIPE) a présenté “The Role of Civil Society and the Private Sector as a Drivers of Local Development”, M. Mokhtar Hammami (Président de l’Instance de Prospective et d’Accompagnement du Processus de Décentralisation) a présenté « Le financement régional », Dr Boutheina Ben Yaghlane (DG de la Caisse des Dépôts et Consignations) a présenté « L’expérience de la CDC dans le financement des régions », M. Samir Saied (DG de la Société Tunisienne de Banque) a présenté « L’expérience de la STB dans le financement des régions » et Dr. Kohn (Expert du KFW) a présenté « L’expérience du  KFW dans le développement des régions allemandes ».
 
Compte tenu de l’importance que revêt cette thématique, les ministères des Finances et du Développement et de la Coopération Internationale ont engagé une réflexion sur le choix d’un modèle de gouvernance d’une banque régionale adaptée au contexte tunisien.
En effet, face au mal développement des régions de l’intérieur et l’effritement de la  confiance des tunisiens vivants dans ces régions envers un système bancaire centralisé, il est opportun de réfléchir sur le redéploiement des banques publiques existantes et/ou la création de nouvelles banques régionales de manière à gagner en proximité avec la réalité rurale et les attentes de la population. Comme le développement d’une banque régionale repose sur sa connaissance du terrain et sur les liens de confiance tissés avec les particuliers et professionnels, sa vocation est de devenir un acteur majeur de sa région en participant pleinement à l’attractivité et à la croissance économique du territoire.
 
Ainsi, la conférence-débat s’est articulée autour de présentations qui exposent, d’une part, l’expérience des banques tunisiennes dans le financement des régions et, d’autre part, l’expérience allemande considérée comme une référence en la matière.
L’objectif est de tirer des enseignements de ces expériences et de contribuer à définir des orientations concernant l’avenir des banques régionales. Il s’agit notamment d’apporter des réponses aux questions essentielles suivantes :
Quel type de banques est-il préférable de choisir ? Banque populaire mutualiste ou banque classique de type SA ? 
Est-ce que l’ajout de nouvelles banques régionales, dans un système bancaire déjà atomisé, permettrait-il d’améliorer la concurrence et les services bancaires ?  
Est-ce que l’impact de ces nouvelles banques, sur le développement des régions, serait-il plus fort que celui des banques classiques centralisées ?  
Quelles sont leurs perspectives de croissance, de résultat et de rentabilité ? 
Quels seraient leur rôle, leur mission et leur place dans un secteur bancaire où les banques publiques se restructurent et améliorent leurs performances ?